L’existence des poissons des chenaux est connue depuis au moins un millénaire. En effet des ossements de ce poisson furent retrouvés dans les vestiges d’un village indien le long du St-Maurice au nord de Trois-Rivières datant du 11eme siècle. Des écrits sur sa présence provenant des premiers colons et datant du 17ème siècle ont été retrouvés. À cette époque on l’appelait « poisson d’hiver » et on le retrouvait plus en amont du fleuve St-Laurent et dans la rivière St-Maurice. Suite à l’industrialisation et à l’implantation de nombreuses usines de transformation du bois en bordure du St-Maurice et du fleuve, l’eau est devenue trop polluée et lentement le poulamon s’est éloigné des sources de pollution pour se reproduire.
C’est par hasard que sa présence fut détectée au début du 20eme siècle dans la rivière Ste-Anne. À cette époque les habitants coupaient des blocs de glaces sur la rivière gelée en hiver pour refroidir la nourriture dans leurs glacières. Eugène Mailhot, un de ces habitants, remarqua des petits poissons dans le trou qu’il venait de faire. Rapidement la population locale commença à pratiquer la pêche sur la rivière Ste-Anne.
Les cabanes apparurent rapidement et les pêcheurs vinrent de plus en plus loin pour pratiquer ce loisir.